lundi 8 août 2011

Sous tutelle...

Le Quatrième Reich est en route ! Laissons de côté ce qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique pour regarder la situation européenne. Force est de constater que le plus préoccupant à l'heure actuelle concerne l'économie italienne. Pourquoi ? Parce que l'Allemagne a prévenu que ses contribuables ne payeraient pas pour sauver la patrie de Berlusconi. Comme le révèle ce papier publié par le site Challenges, l'Allemagne a confirmé qu'elle n'était pas disposée à procéder à une rallonge budgétaire concernant le Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) ou le Mécanisme Européen de Stabilité (MES). En d'autres termes, l'accord voté en juillet dernier ne sera pas changé d'une virgule. L'argent du fond est nécessaire pour sauver la Grèce ou le Portugal mais sera largement insuffisant pour venir en aide à l'Espagne ou à l'Italie (voir par ailleurs). N'en déplaise à Messieurs Sarkozy, Hollande, Fillon, Baroin, Barroso, Van Rompuy et consorts, Angela Merkel a la volonté de défendre les intérêts du peuple allemand et n'a aucune envie de remettre la main au portefeuille. N'est-ce pas Harry Potter qui déclarait encore ce matin être prêt à augmenter ce fond ? Cela bat aussi en brèche la légende véhiculée dans nos médias comme quoi l'Allemagne fera tout pour sauver l'euro. Elle se moque pas mal de la monnaie unique. Elle la maintient uniquement sur la pression de Washington qui en fut le réel instigateur. Bref, l'Italie doit résoudre ses problèmes par elle même. La BCE a bien décidé de racheter de la dette italienne et espagnole mais à quel prix ? Au prix d'une mise sous tutelle comme le révèle cet article publié par le Monde. La BCE tel un parti de gouvernement a formulé des exigences concrètes pour avancer de l'argent à l'Italie. Moins de rigidité sur les contrats à durée indéterminée, interventions sur l'emploi public, modification du modèle fondé sur l'extrême flexibilité des jeunes et des précaires, privatisation des régies municipales,... un magnifique programme à la sauce ultra-libérale. En d'autres termes, la BCE veut toujours plus de libéralisme, toujours plus de marché, toujours plus de politique de droite. Mais l'Italie a déjà Papounet qui applique cette politique. On a réellement l'impression que le monde tourne en rond et pas rond...



Baroin : "une tension des dettes"

par Europe1frBlogger

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