mercredi 1 décembre 2010

Toujours plus cher...

"Les prix à Paris, c'est vraiment du n'importe quoi", telle est la réflexion la plus souvent entendue de la part de ceux qui sont à la recherche d'un logement dans la capitale. Comme le souligne le magazine Challenges, les prix de l'immobilier deviennent complètement fous. Il prend l'exemple de cet ingénieur du son qui avait trouvé la "perle rare" (un appartement de 30 m² à 230.000 euros !) victime d'une contre proposition à 300.000 euros. "Cet été, Paris a franchi la barre des 20.000 euros le m² dans le neuf". Cette tendance haussière est aussi présente dans les villes proches (Vincennes, Versailles,...). "D'ici la fin de l'année, la hausse des prix annuelle dépassera 14% dans la capitale et 8 à 17% en banlieue. Mais cette flambée, contrairement aux précédentes, ne se limite pas à la capitale et à sa proche banlieue. La plupart des grandes villes de province, à part peut-être Mulhouse et Dunkerque, affichent aussi des croissances comprises entre 5 et 10%. Ce qui fait qu'en décembre prochain le marché aura complètement effacé sa baisse de 2008-2009". La raison de cette embellie résulte dans la volonté des banques à prêter davantage. "Les banques prêtent à tout va. Le montant total des nouveaux prêts a fait un bond de 25% en 2010, à plus de 147 milliards d'euros. Et les emprunteurs affluent, attirés par des taux qui ont retrouvé leur plus bas depuis 2003. Début novembre, les clients solides pouvaient emprunter à 3,3% sur vingt ans". Du coup, les spéculateurs se sont rués sur ce nouveau marché d'autant plus facilement qu'ils ont bénéficié de cash grâce à tous les plans de soutien bancaires. "C'est particulièrement vrai dans le neuf où ces investisseurs sont passés de 44% des acquéreurs en 2007... à 65%. Et ceux-là ne cherchent même pas à négocie les prix : leur objectif n'est pas de faire une bonne affaire, mais de mettre leur épargne à l'abri, de préparer leur retraite et de profiter de la loi Scellier ancienne formule". En résume : bienvenue à la nouvelle bulle, à croire que les gens n'apprennent décidément rien. A grand coups de propagande, un troupeau de moutons (pour autant les plus solvables ou ceux qui le sont encore) s'en vont hypothéquer leur avenir sur les trente prochaines années pour un tas de pierre qui ne vaudra prochainement plus que la moitié de ce qu'ils ont du sortir pour se le payer. C'est bien connu : l'immobilier ça ne peut pas baisser comme si les prix pouvaient monter jusqu'à l'infini. Comme aux USA, en Angleterre, en Irlande, en Espagne, au Portugal,... En France, on est protégé (comme pour le nuage de Tchernobyl...). Quand la guerre des taux va être déclenchée d'ici quelques mois sur fond de déficits publics insoutenables et de faillites privées à la chaîne, la spirale infernale de la dévaluation financière et d'effondrement économique prendra l'allure d'un véritable tsunami. A ce moment là, les prix seront enfin bradés...

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