Enfin les médias commencent à lâcher le mot. Celui qui fait tellement peur à tout le monde et surtout qui vient battre en brèche toute la "propagande" qu'on essaye de nous faire avaler depuis plus d'un an : le mot récession. Le premier à de nouveau l'employer est le New York Times qui titre ce papier : "Long Recovery Looks Like Recession". La lente reprise américaine est comme une récession. En d'autres termes, l'économie américaine est tombée tellement bas qu'elle va mettre des années à s'en remettre si elle s'en remet. On apprend notamment que la tour "Bank of America" à Atlanta (la plus haute du Sud-Est) est au cinquième vide. Dans le New Jersey, 10% des vendeurs de maisons demandent un prix inférieur à ce qu'ils doivent encore à leurs banques. Les Etats-Unis vivent la récession la plus importante depuis la Grande Dépression. Au rythme actuel des créations d'emplois, la nation aurait besoin de neuf ans pour retrouver les emplois perdus pendant cette crise. Sans tenir compte des six millions d'emplois supplémentaires à créer pour suivre l'évolution démographique. De plus, le prix moyen de l'immobilier a chuté de 20% depuis 2005. Compte tenu de l'inflation, il faudrait treize ans pour que la valeur remonte à celle d'avant la crise. Quant à l'immobilier commercial, on apprend qu'il faudra dix ans pour absorber tous les excès des grandes villes (à Phoenix, plus de 20% des cellules sont vides). La demande est inexistante, la confiance des consommateurs est en chute libre. La plupart des Américains soit ne peuvent plus dépenser, soit remboursent leurs dettes. Autant dire que les économistes broient du noir comme le pense Barry Enchengreen de l'université de Berkeley : "We're going to be living with the overhang of our financial and debt problems for a long, long time to come". On s'en serait pas douté...
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