Il y a un peu plus d'un an, on nous promettait à nous les consommateurs que notre pouvoir d'achat allait augmenter d'un coup du fait de la baisse de la TVA dans la restauration. Vous alliez voir ce que vous alliez voir ! Ramener la TVA à 5,5% allait permettre à la corporation d'André Daguin (l'emblématique patron du syndicat des restaurateurs) de baisser de manière sensible les prix. Un an après, c'est le site Rue 89 qui publie un papier complet sur le sujet. Sa conclusion : cette baisse de la TVA n'est qu'un cadeau fait au lobby de la restauration. En gros, le slogan "la TVA baisse, les prix aussi" n'est qu'une grande campagne d'intox. Pour le démontrer, le journaliste prend un exemple tout simple et connu de tous : la chaîne Buffalo Grill dont les propriétaires sont des fonds de pension américains. Cette enseigne compte 327 restaurants, réalise un CA de 512 millions d'euros et a mis tout son poids pour la baisse de la taxe. Dans un dossier de presse réalisé en juin dernier, Buffalo Grill reprend les arguments gouvernementaux pour communiquer : "Buffalo Grill est allé plus loin que les engagements signés pour le 'Contrat d'Avenir 2009' en s'investissant pleinement dans un report total de la TVA à tous les niveaux. Au 1er juillet 2009, Buffalo Grill baisse la TVA de 11,8% sur 15 produits de la carte au lieu de 7. En juin 2010 : - 4% en moyenne sur le prix d'un repas complet par rapport à juin 2009, la moyenne du secteur étant de 1,7%". Prenons donc la direction de Buffalo Grill au mot et regardons la façon dont on nous entube : dans un premier temps, ils ont baissé les prix de certains produits d'appel mais se sont rattrapés sur les boissons par exemple (25 cl de rosé passant de 5,40 euros à 8,20 euros !). Puis les plats qui avaient baissé dans un premier temps se regonflent tout doucement l'air de rien (l'entrecôte classique coûte 14,90 euros avant la baisse, puis 13,10 euros en juillet pour finir à 15,10 euros aujourd'hui. Du coup, en un an l'addition de Buffalo Grill a augmenté de 5,5%. Quant à l'enseigne, elle se goinfre : hors taxes, l'addition est passée de 63,04 euros à 71,95 euros soit une augmentation de près de 14%. Ne croyez pas que cela soit un acte isolé, on a découvert la même chose chez Mac Donald's (un cheesburger petite frites est passé de 1,90 euros à 2,75 euros à Rennes) ou dans une célèbre brasserie des Champs Elysées.
Au final c'est seulement deux restaurants sur 10 qui auraient joué le jeu. Un grand merci à Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde, André Daguin et les autres de nous avoir pris ainsi pour des quiches...lorraines évidemment !
LCP - Ca vous regarde - La TVA un an après
envoyé par RobertHunter. - L'info video en direct.
Monsieur,
RépondreSupprimerNous ne répondrons pas à des éléments présentés de façon volontairement provocatrice de nos engagements sur la baisse de la TVA.
Comparer sur ce sujet une référence de vin rosé de 25 cl à 5,40 euros, supprimée à la demande des clients, avec une référence nouvelle de rosé ayant 50% de contenu supplémentaire de 37,5 cl à 8,20 euros alors que ces produits ne sont pas concernés, comme alcool, par la baisse de la TVA, est manipulatoire.
De plus, sachez que depuis plus de 2 ans les actionnaires de Buffalo Grill ce sont des sociétés françaises et également 200 salariés qui détiennent plus de 5% du capital.
Nous vous invitons à retrouver sur le lien suivant
http://www.buffalo-grill.com/data/communiques/Engagements_TVA_1102010.pd...
le dossier complet et exhaustif de la baisse des prix chez Buffalo Grill au 1er octobre après 15 mois de mise en place.
Nous vous en souhaitons bonne lecture et répondrons avec plaisir à vos questions sur le site buffalo-grill.fr
http://www.buffalo-grill.fr/service-consommateurs?=service-conso
Le Community Manager Buffalo Grill
Quelle chance de pouvoir être lu par la Direction de l'enseigne Buffalo Grill !
RépondreSupprimerD'abord, je tiens à vous rappeler que ce papier n'est que le reflet d'un article publié par le site rue 89.
Mea culpa quant au prix de votre rosé et à la répartition de votre capital.
Il n'en demeure pas moins que les prix relatifs aux plats (hors boissons) ont augmenté, que le total TTC de la même addition (entre avant et après la baisse de la TVA) a pris presque 6% et que dans le même temps, la hausse des salaires a été de moins de 1%.
En d'autres termes, cette baisse de la TVA n'a absolument pas eu les répercussions sur nos portefeuilles que nous, consommateurs, étions en droit d'attendre.
Dans ces conditions, je comprends que vous ne souhaitez pas répondre mais je n'accepte pas que vous utilisiez les termes "volontairement provocatrices". Il n'y a rien de provocateur, il n'y a qu'une certaine vérité qui manifestement vous dérange...