Depuis le début de la crise, on a tout entendu sur les économistes. Ils sont incompétents, ils n'ont pas vu l'éclatement de la bulle des subprimes, ils sont incapables de prévoir quoi que ce soit, ils ne servent à rien,... Pourtant parmi eux, il y en a qui ont tout prévu depuis le début. C'est le cas par exemple de Nouriel Roubini qui avait tiré la sonnette d'alarme depuis fort longtemps. Il est d'ailleurs nommé Docteur Doom (Docteur Catastrophe) depuis le début des années 2000 du fait de ses prédictions à la Cassandre. A l'époque personne ne l'a pris au sérieux jusqu'à ce que... elles se réalisent ! C'est un papier publié par le blog MacroTrottoir qui nous demande de faire plus attention aux prévisions de ces "oiseaux de mauvaise augure". Voilà ce qu'ils nous disent : les marchés financiers sont régulièrement à côté de la plaque et ne servent plus l'économie. "Preuve par les faits : si leurs choix étaient rationnels, efficaces et au service de l'économie, les financiers (fonds d'investissement, hedge fund, traders des banques,...) n'auraient pas foncé tête baissée ans la bulle des valeurs internet en 2001, ni dans celles des subprimes en 2007. Et ils n'auraient probablement pas rempli jusqu'à craquer leurs portefeuilles de produits financiers complexes qu'ils savaient pertinemment explosifs". Deuxième enseignement : réduire la dette des états maintenant en coupant dans les dépenses publiques n'est pas une bonne idée. Alors que les ménages et les entreprises font la même chose, on se prépare au mieux à une stagnation économique pour les dix ans qui viennent. Pire, couper les dépenses publiques et augmenter les impôts alors que l'activité ne s'est pas redressée conduit forcément aux mêmes erreurs qu'en 1929. Pour les mêmes conséquences ? En fait, il faut faire comprendre aux gouvernements qu'obéir aux exigences des marchés (qui se trompent si souvent) n'a aucun sens. Est-ce que nos dirigeants entendront cet appel ? Il faut l'espérer. Dans le cas contraire, on ne pourra plus reprocher aux Docteurs Doom de ne pas avoir sonné le tocsin...
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