On a déjà vu sur ce blog que la guerre des monnaies avait belle et bien commencé. Tous les pays cherchent à "dévaluer" leurs monnaies de façon à la rendre plus compétitive et d'accroître ainsi le poids de leurs exportations. La consommation intérieure étant atone (du fait des cures d'austérité prises en même temps dans tous les pays développés pour résorber les déficits), seules les exportations peuvent tirer la croissance et sortir les pays du marasme. C'est en résumé ce que nous dit Ambrose Evans-Pritchard dans son papier publié dans le Telegraph de Londres. "Capital controls eyed as global currency wars escalate ; Stimulus leaking out of the West's stagnant economies is flooding into emerging markets, playing havoc with their currencies and economies. Brazil, Mexico, Peru, Colombia, Korea, Taiwan, South Africa, Russia and even Poland are either intervening directly in the exchange markets to prevent their currencies rising too far, or examining what options they have to stem disruptive inflows". Tous ces pays sont intervenus sur le marché des changes afin de soutenir leurs propres monnaies. Autant dire un véritable "conflit monétaire mondial" comme le souligne le ministre des finances brésilien : "We're in the midst of an international currency war. This threatens us because it takes away our competitiveness. Advanced countries are seeking to devalue their currencies". Or pour faire baisser une monnaie, il n'y a pas 36 moyens. Il faut vendre sa propre monnaie ou faire grimper la monnaie de référence. C'est difficile par rapport au dollar, à la livre sterling et au yen car la planche à billets tourne à plein régime aux USA, en Angleterre et au Japon. Du coup, c'est la Zone euro qui en fait les frais puisque l'imprimante européenne est "en panne" (la monnaie européenne s'est renforcée de 7% en un mois par rapport au dollar). Heureusement que l'optimisme règne du côté du FMI car pour Strauss-Kahn, il n'y a pas de grand risque. Si il le dit...
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