Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. Il en est pareil des prix de l'immobilier qui ne pourront pas continuer indéfiniment leurs hausses. C'est en substance ce que nous dit l'économiste Jacques Friggit qui a théorisé cette vision. Comme nous l'enseigne le site Wikipedia, il s'est intéressé tout particulièrement au rapport entre le revenu des ménages et le prix des logements. Il a relevé que de 1965 à 2000, l'indice des prix du logement en France a augmenté à peu près au même rythme que le revenu des ménages. C'est ce qu'on a appelé le "tunnel de Friggit". Ensuite cet indice a augmenté nettement plus rapidement au point d'être désormais déconnecté du revenu des ménages. Du coup, le prix des logements anciens pourraient chuter de 30 à 35% d'ici à 2015 et retrouver ainsi leur corrélation initiale comme nous l'enseigne cet article publié dans les Echos. L'économiste prévoit deux scénarios possibles : "dans le scénario lent, le prix des logements resteraient stables en monnaie courante jusqu'en 2025, voire 2030. 'Même si elle est moins probable que l'issue rapide, cette évolution ne peut pas être écartée et s'apparenterait à un scénario à la japonaise' commente Jacques Friggit. 'En revanche, dans un scénario rapide, les prix devraient baisser de 30 à 35% d'ici 2015, voire 2018'. En d'autres termes, les prix des logements anciens mettraient autant de temps à descendre par rapport aux revenus, qu'ils ont mis pour monter". A première vue, on pourrait croire que c'est une bonne nouvelle. En tout cas, c'est une vision inverse des journaux économiques qui y voient une excellente nouvelle quand le prix de l'immobilier monte. Cela permet de former des bulles d'endettement. Est-ce une bonne nouvelle quand le prix de l'essence monte ? Cela dépend pour qui. Est-ce une bonne nouvelle lorsque les salaires baissent ? Cela dépend pour qui. Est-ce une bonne nouvelle si le prix de l'immobilier grimpe ? Cela dépend pour qui. Assurément pour les propriétaires et les banques. En revanche, c'est une catastrophe pour le pays. Pendant que nous remboursons un prêt "énorme" sur 30 ans pour trois parpaings, nous ne consommons plus rien...
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