mardi 9 août 2011

A qui le tour...?

Souvenez-vous du testament politique laissé quelques temps avant sa mort par François Mitterrand. Ce dernier nous mettait en garde contre la guerre économique menée par les Etats-Unis. Quinze ans après nous y sommes ! Certes ces derniers viennent de perdre leur notation AAA, dégradés qu'ils sont par l'agence de notation Standard and Poor's. Mais nous pouvons être certains qu'ils ne sont pas les derniers à tomber de leur piédestal. Les prochains sur la liste : nous la France. Pendant que nous sommes fort occupés de nous remettre d'une année riche en rebondissement sur les plages ou aux bords des piscines (pour ceux qui le peuvent...), les traders anglo-saxons ont décidé de faire la peau à la France. La raison : il ne faudrait quand même pas que notre pays accueille tous les capitaux du monde parce qu'il apparaît encore le plus sûr pour les investisseurs internationaux. Du coup, on assiste à un vrai taillage en règle de la part des médias yankees. Ainsi, comme le relève le site Bloomberg, "la France est désormais un pays vulnérable". Pour les économistes interrogés dans ce papier, la France ne mérite plus non plus sa note maximale. Pourquoi ? D'une part elle ne peut pas imprimer sa monnaie et d'autre part, elle n'est pas dans une situation meilleure que celle de l'Espagne ou de l'Italie... Tenez le vous pour dit ! Le site CNBC ne dit pas autre chose en affirmant que le plan de sauvetage à destination des économies espagnoles et italiennes (le fait que la BCE rachète les bons du trésor de ces deux pays) va entraîner la perte du AAA pour la France et l'Allemagne (même si seule la France est mentionnée dans le titre de l'article). D'après le spécialiste interrogé, les banques européennes sont nettement plus fragiles que les banques américaines car la BCE ne peut pas les recapitaliser comme peut le faire la Fed aux USA. Autant dire que nous voyons déjà le scénario se dessiner. Les traders anglo-saxons vont parier sur un effondrement des banques françaises (impliqués qu'elles sont dans la faillite grecque) en visant en premier lieu la Société Générale (actuellement la banque la plus fragile en France). Pour la sauver, l'état sera obligé de la recapitaliser mais comme il n'a plus d'argent, il sera obligé d'emprunter. Son ratio alors ne lui permettra plus de conserver son triple A. Imparable malgré les bonnes paroles de Messieurs Sarkozy, Baroin et des journalistes qui relayent la voix de leurs Maîtres. Et que dire de cet article publié par le Financial Times qui affirme que finalement c'est l'Europe (et plus particulièrement la France) qui va le plus souffrir de la dégradation de la note américaine. D'après le papier, la France est déjà à 85% de taux d'endettement alors qu'il n'est pas pris en compte sa participation dans le futur Fond Européen de Stabilité Financière (FESF). Une chose est cependant certaine : les CDS atteignent des niveaux records concernant un défaut de la France. Comme le souligne cette dépêche Reuters reprise par le Figaro, l'assurance pour couvrir un emprunt français coûte de plus en plus cher pour les investisseurs. "La France a glissé près du territoire AA+, alors les risques qui pèsent sur son AAA augmentent à mesure que la tension grandit". Sans parler du site Zerohedge qui donne à ses lecteurs le manuel du parfait spéculateur à l'encontre des dettes européennes... Bref, ils se sont tous donnés le mot pour faire tomber la France et ce n'est pas les présentateurs du JT de TF1 et son ton lénifiant ou de France Info qui pourront y changer quoi que ce soit. Décidément cette crise ne nous lasse pas ! Elle permet de nous exclamer une fois encore en "rigolant" ou en "gueulant" ah ah ah...


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