lundi 2 novembre 2009

Décryptage...

En cette période de forte incertitude, mieux vaut surveiller nos lectures et faire attention aux titres racoleurs. Un exemple : le Figaro triomphant qui titre en "une" dans son édition de vendredi dernier "Les Etats-Unis sortent de la récession" ! Ah la bonne blague... D'ailleurs pour enfoncer le clou, le quotidien a aussi titré toujours à la "une" : "les chinois s'enthousiasment pour la bourse". Un article du genre : "Vite mon bon Monsieur, dépêchez vous d'investir votre argent dans le CAC 40. Faites comme les Chinois qui vont s'enrichir pendant que vous regarderez le train partir". Cependant, la réalité est bien plus cruelle que les titres pompeux du Figaro. Comme nous l'explique ce témoignage : "Les 3.5% de croissance américaine n'est qu'une escroquerie. D'ailleurs cette information n'a pas été reprise par les principales agences de presse comme l'AFP ou Reuters. Ce chiffre est susceptible d'être fortement revu fin novembre. C'est une totale manipulation, c'est la panique générale, car sans les plans de soutien les USA seraient toujours en forte récession... Que va-t-il se passer une fois que les primes immobilières et les primes à la casse pour les voitures seront terminées ? De plus, ce 3.5% est un chiffre annuel : ce qui donne déjà au mieux que 0.8% par trimestre. Si il est revu à la baisse, il ne restera que 0.2% ou 0.3% avec les stimulus. Donc, sans les stimulus, qui ne seront pas éternels, on est toujours bien fortement en récession et pas qu'aux USA. Les politiques visent là dissimuler la vérité jusqu'aux élections de mi-mandat au Congrès prévues en 2010. Tout est bon pour y parvenir... Plus dure sera la chute ensuite". D'ailleurs le gourou Gerald Celent ne dit pas autre chose dans l'interview qu'il a donné à Russia Today : "Quant les stimulus ne seront plus injectés, l'économie s'écroulera. Regardez les faits, et rien de plus".
Dans le même ordre d'idées, il y a aussi cet article de Robin Knight publié sur le site CNBC rapportant la conférence donnée par Marc Faber qui, lui aussi, a massacré le chiffre de la croissance américaine en disant qu'il était "horrible" : "I wouldn't rely on the GDP figures and I think the market will actually realize that they were quite poor. The figures, which pleased investors by beating analysts' consensus expectations Thursday, didn't give positive signs for personal income and unemployment". Robin Knight rapporte que Faber a demandé à toute l'assistance présente : "A part les gens de Fed, combien d'entre vous peuvent vivre sans nourriture et énergie ?". Ou encore : "imaginez que vous ayez un alcoolique avec vous, et que vous tentez de le soigner en lui donnant encore plus d'alcool à boire". A propos de Ben Bernanke, Marc Faber n'y va pas avec le dos de la cuillère : "C'est exactement ce que fait la Fed. Au moment du boom economique, le seul pays en recession était le Zimbabwe dirigé par Robert Mugabe. Sans doute que Mugabe est le maître à penser de Ben Bernanke...". Enfin, le dernier clou dans le cercueil de l'économie US était celui-ci : "n'achetez qu'un seul Bon du Trésor US, et cela pour l'encadrer et l'accrocher sur un mur chez vous"...

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