"Quantitative Easing" ? Cette expression vous dit-elle quelque chose ? Il s'agit ni plus ni moins du nom savant (et anglais of course !) pour qualifier la planche à billets. On savait que la Fed en faisait déjà un usage immodéré mais on ignorait que la BCE en fasse de même d'autant que c'est normalement interdit par le traité de Lisbonne. Et pourtant... A gros maux, les grands remèdes. Comme nous le signale ce papier publié par le Forum Monétaire de Genève, la Banque Centrale Européenne se lance dans le Quantitative Easing illimité. Ceux qui trouvent rassurant que la BCE ait décidé de se lancer, à la suite de la Fed, dans le Quantitative Easing illimité pour soi-disant tenter d'éviter l'effondrement de la Zone euro ont tort. Cela ne changera rien sur le montant des dettes des pays européens les plus fragiles (les fameux PIIGS), mais en revanche cela affaiblira la valeur de l'euro et entraînera une fuite des capitaux. "Sans compter le risque d'inflation monétaire majeure que cette politique monétaire ultra laxiste induira. Ce qui, à un certain moment, conduira l'Allemagne à sortir de l'euro parce qu'elle n'acceptera pas de se retrouver dans une situation type Weimar, du fait de l'irresponsabilité des autres états membres de la Zone euro comme de la Banque centrale européenne". Malheureusement l'euro n'est pas le dollar et ne peut donc pas bénéficier du statut de monnaie mondiale. Du coup, il est difficile pour la BCE de faire la même politique que la Fed. Il n'y aura pas d'autres solutions pour la Zone euro d'organiser le défaut de paiement de certains états parmi les plus fragiles. Faute de quoi, elle entrera dans une période de récession économique prolongée avec un chômage de masse et une paupérisation croissante des populations du fait des plans d'austérité. Ce qui entraînerait irrémédiablement la fin de l'Union Européenne.
Trichet Says Governments Must Be `Up To The Challenge'
envoyé par Bloomberg. - L'info internationale vidéo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire