lundi 14 septembre 2009

Wall Street ou Casino Royale...

Souvenez-vous des articles publiés sur ce blog relatifs à l'arnaque commise par Wall Street pour piéger les gogos de petits actionnaires (voir par ailleurs). Simone Wepler, dans un article publié par Money Week confirme non seulement la manoeuvre frauduleuse mais va même plus loin : "Pire encore : plus les cours montent, plus les volumes baissent. Mon collègue Philippe Béchade propose une explication audacieuse et iconoclaste à ce phénomène : trois intervenants sur les marchés actions (Goldman Sachs, JPMorgan, Bank of America) concentrent aujourd'hui plus des trois quarts des transactions. Ces trois intervenants font "monter la mayonnaise". Il s'agit de l'application d'un principe connu dans les ventes aux enchères. "Un nombre d'opérateurs extrêmement réduit se met d'accord pour tirer les cours, à l'image de deux ou trois enchérisseurs dans une salle de ventes remplie de spectateurs "sans le sou" (qui assistent passivement à la manoeuvre)." "Ils se revendent les uns aux autres quelques toiles à des prix toujours plus astronomiques. Chacun repart en fait avec le même nombre de tableaux qu'à l'arrivée (ce ne sont simplement pas les mêmes)... Le commissaire-priseur a la joie d'annoncer que le marché de l'art est en plein "boom", comme le cours record des Modigliani et des Mondrian le prouve... car "tout est dans le cours", n'est-ce pas ?" "Les mêmes protagonistes n'ont plus qu'à recommencer à la prochaine vente aux enchères : les prix explosent encore un peu plus et chacun peut récupérer son tableau fétiche, sans bourse délier, devant une salle médusée. La pyramide des prix s'effondre dès que d'autres collectionneurs, alertés par des articles de presse trop uniformément optimistes et appâtés par les gains virtuels qu'ils se sont jusque-là abstenus de matérialiser (il faut toujours suivre la tendance, n'est-ce pas ?) finissent par se dire que l'occasion de vendre est trop belle". Voilà. Nous ne sommes plus à Wall Street mais à Madoff Street !

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