jeudi 2 décembre 2010

Villes fantômes...

On a tous dans la tête des images de western où le cow-boy solitaire arrive dans une ville où il n'y a plus personne. Le mythe de la ville-fantôme désertée par tous les habitants. Cette image peut désormais s'appliquer à l'Espagne, le cavalier en moins. Comme nous le présente ce dossier publié par le site Rue 89, des villes nouvelles sont devenus en quelques mois des villes fantômes. Des centaines de milliers d'appartements construits en Espagne pendant le boom immobilier sont aujourd'hui vides. La crise a bloqué net l'essor de villes destinées à accueillir une population grandissante dans des blocs de standing organisés autour de vastes avenues. "L'Ensanche de Vallecas devrait à terme loger plus de 100.000 personnes dans quelques 25.000 nouveaux appartements. C'est le plus grand développement urbain de la région. Mais l'explosion de la bulle immobilière a soufflé son essor". Bref, des villes où il n'y a presque personne, où la densité est sept fois moins importante que dans le centre de Madrid, où les commerçants n'osent pas s'installer. Du coup, les banques sont devenues les premières agences immobilières d'Espagne et n'hésitent pas à accorder des rabais démesurés. "Discount de 66.000 euros sur tous les appartements" est le genre de promotion que l'on peut voir fleurir dans certaines villes nouvelles. Mais même ces artifices ne permettent pas de remplir tous ces logements vides. D'autant que l'urbanisme laisse réellement à désirer. A mon avis, il faut construire des vraies villes avec des rues, des places, des églises, des marchés, des arcades,... des villes où l'on se sent bien à l'intérieur, pas des banlieues où l'on se sent banni de la société...

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