En voilà encore un qui n'a pas perdu une occasion de se taire ce week-end. C'est bien sur le ministre Eric Besson qui a troqué l'Identité nationale pour l'Economie numérique. Il a pris position pour une interdiction d'hébergement du site Wikileaks en France. De quoi il se mêle Monsieur Besson ? Il en fait quoi de la liberté de la presse ? Il est vrai qu'en matière de traîtrise, il en connait un rayon. A ce titre, il rejoint toute une cohorte de politiciens, Sarkozy en tête, pour dénoncer l'irresponsabilité de Julian Assange d'avoir publié tous les télégrammes de la diplomatie américaine. A croire que tous ces politiciens de pacotille ignorent que la publication du Canard Enchaîné tous les mercredis procèdent de la même façon : des témoignages d'informateurs qui mettent à jour les travers que nos hommes politiques veulent nous cacher. En tout cas, la guerre est déclarée contre la presse. Uniquement pour préserver les intérêts des Américains. Avec un tel déferlement, il est certain que le Watergate n'aurait jamais vu le jour si il s'était passé aujourd'hui. Et personne (ou presque) pour défendre Wikileaks sauf le site Zerohedge qui rétablit une vérité : Julian Assange n'est pas recherché pour viol comme tout le monde veut bien le dire mais pour absence de protection lors d'un rapport sexuel. Pendant ce temps, le premier ministre espagnol Zapatero faisait capoter un contrat d'armement européen promis au britannique Rolls Royce pour le remplacer par l'américain General Electric comme le rappelle ce papier de Sky News. Comme quoi l'Union Européenne est bien à géométrie variable et sous influence américaine. Décidément cette histoire nous montre bien que François Mitterrand avait vu juste quand il s'inquiétait de la guerre que nous menait les Etats-Unis. Il est plus que temps de réagir...
WikiLeaks : "L'Etat a une responsabilité de régulation"
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