A l'image de cette gravure signée Gustave Doré représentant l'Enfer de Dante, la mondialisation néolibérale chère à nos "amis" anglo-saxons n'en finit plus de faire couler les populations. Comme le souligne Laurent Pinsolle dans un papier publié sur le site de Marianne, la crise économique fait sombrer l'Europe et ses états les plus fragiles les uns après les autres. Synonyme de l'échec de notre système économique construit il y a près de 40 ans. A l'image de ce qui se passe en Irlande et aux Etat-Unis, notre système économique est injuste, inefficace et instable. D'ores et déjà le "tigre celtique" est mort. "La faible fiscalité irlandaise explique en partie la bulle financière. Les bas taux d'Impôt sur les Sociétés ont attiré les banques dont la taille du bilan est passée de 450% du PIB en 2002 à 1050% cette année ! La Grèce s'en tient à 550% aujourd'hui, la France à 400% et la prudente Allemagne à 300%. Le Royaume-Uni, lui est passé de 650 à 950% dans le même intervalle. Bref, la bulle financière nourrie par la faible fiscalité, porte une responsabilité majeure dans la crise irlandaise". On sait maintenant que la population va payer cher les erreurs des politiques économiques de ses gouvernements. Quant au rêve américain, celui-ci s'est évanoui. Les USA sont devenus un pays figé socialement où l'ascenseur social a complètement disparu. "La croissance des années 90 et 2000 était en bonne partie illusoire. En effet, comme le rapporte The Economist, le revenu réel médian (qui sépare les 50% les plus riches des 50% les plus pauvres) a baissé de 7,1% aux Etats-Unis de 1999 à 2009. Ce qui veut dire que la grande majorité de la population a vu ses revenus baisser, compensant par le recours au crédit. Et si la moyenne a progressé, c'est parce que les très hauts revenus ont explosé". Bref, quand on va retirer du PIB les bilans enjolivés des banksters pour les remplacer par des valeurs marchandes, on s'apercevra que le monde occidental faisait de la "croissance négative" depuis des années. Une croissance qui a profité à une petite minorité en appauvrissant la majorité...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire