Une ville à l'abandon...

Afin de combler son déficit abyssal, la ville de Camden n'eut pas d'autres choix que de licencier près de 400 personnes appartenant à la police, aux pompiers ou à la mairie (voir par ailleurs). Du coup, les conséquences ne se sont pas faites attendre. La ville est désormais livrée aux criminels comme le note ce papier publié dans le Figaro. "La police a décidé de ne plus se déplacer pour les accidents de voiture sans blessés, pour les vols sans violence ou pour les actes de vandalisme". De la même façon, Camden représente un marché de la drogue à ciel ouvert où l'on peut tout trouver. Il faut préciser qu'aucune ville des Etats-Unis n'avait licencié autant de policiers d'un seul coup. A la question : quel est le quartier le plus infesté ? Aucun, ils le sont tous à peu près autant... De toutes manières, dans une ville livrée à l'anarchie, la situation ne peut être qu'apocalyptique. Pas la peine de traverser l'Atlantique, en France aussi on supprime des escadrons de CRS, de gendarmerie mobile et on ferme hôpitaux et tribunaux. Seule l'hyperclasse va s'en sortir en se réfugiant dans les quartiers sécurisés, pour les autres, ce sera Mad Max...

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Camden morne plaine...

La ville de Camden dans le New Jersey n'en finit plus de voir ses administrations touchées les unes après les autres par la crise. Après la fermeture prévisible de ses bibliothèques (voir par ailleurs), le conseil municipal a approuvé le licenciement de 400 personnes dont la moitié chez les policiers et pompiers comme nous le révèle cet article publié par le site CBS. Il faut dire que la municipalité connait un déficit de plus de 26 millions de dollars. De quoi imposer à la population un nouveau tour de vis budgétaire et un peu de démocratie en moins...

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Un peu de liberté en moins...

On dit régulièrement que un livre est un symbole d'évasion et de liberté. Alors que dire d'une bibliothèque ? Malheureusement, la crise impose une rigueur dans les dépenses. C'est le cas notamment à Camden, pourtant la ville la plus pauvre du New Jersey. Comme nous en informe cet article de Fox News, les trois bibliothèques de la ville vont fermer avant le 31 décembre si l'Etat ou la mairie ne trouve pas d'argent pour ses frais de fonctionnement. Du coup, les 187.000 livres seraient donnés ou pire détruits. Un véritable autodafé en préparation... "Camden's library board says the libraries won't be able to afford to stay open past Dec. 31 because of budget cuts from the city government. The city had its subsidy from the state cut. The library board president says the library system, which opened in 1904, is preparing to donate, sell or destroy its collections, including 187,000 books". Un siècle de culture qui va partir en fumée. Mais le plus terrible, c'est que ces bibliothèques avaient survécu à la Grande Dépression de 1929. Si elles sont obligées de fermer aujourd'hui, autant dire que la récession actuelle est bien plus plus violente. "Board president Martin McKernan says keeping the books around would pose a fire hazard". Autant donc détruire tous ces livres afin d'éviter les dangers d'un incendie éventuel en cas de stockage. Pourtant, le plus curieux est que jamais ces bibliothèques n'ont été autant fréquentées que depuis le début de la crise : "Paul LeClerc, president of the New York Public Library, said he started noticing a large increase in library attendance when the stock market went into its steep decline. And that attendance has continued to build. "We've got more people visiting us now than we've had in half a century," he said". Les gens n'ont déjà plus de job et plus d'argent. On leur ôte une de leurs dernières libertés...

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