"Merci" à nos voisins d'Outre-Rhin de se montrer aussi généreux avec nous les paniers percés de l'Europe. C'est en substance le message que nous fait passer le gestionnaire de fonds Olivier Delamarche lors de sa dernière chronique hebdomadaire sur BFM le 14 décembre. Pour lui, "les Allemands servent de chéquier à toute l'Europe". Le problème est qu'à force de renflouer tous les autres Etats, l'Allemagne risque de ne plus avoir un rond. Ce qui lui pend d'ailleurs au nez puisque le pays d'Angela Merkel a de plus en plus de mal à se financer sur les marchés. Cela n'a d'ailleurs pas échappé aux Allemands eux-mêmes qui se montrent toujours plus réticents à financer les PIIGS comme le montre ce papier publié par le site allemand Focus. Quant aux Espagnols, leur taux d'emprunt est au plus haut mais cela ne choque plus personne. Il faut dire que jamais un gérant d'actions ne regarde vers le futur, il ne regarde pas plus loin que le présent ce qui l'empêche d'anticiper une chute qui sera de toute manière inévitable. Les marchés sont toujours sur le même registre à croire que de la dette, c'est de la richesse. Mais il y aura nécessairement un point de rupture quand on aura épuisé toutes les solutions : restructuration, rééchelonnement, transfert de dettes,... quand il n'y aura plus une seule banque centrale crédible, quand la dette ne sera plus qu'une masse informe pesant sur tous les pays. Alors viendra le moment de la révélation : non ! la dette n'est pas de la richesse, non ! la dette ce n'est pas de la croissance. Une dette c'est tout simplement un trou dans un budget...
Olivier Delamarche BFM BIZZ - 14 décembre 2010 - 14/12/2010
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