Les chefs d'état ou de gouvernement de l'Union Européenne se sont donc rencontrés le week-end dernier à Bruxelles pour finaliser le sauvetage de l'euro. Bonne nouvelle ? Pas si sur à en croire ce papier publié par le blog les Dessous de Bruxelles. Lors du sommet européen, les 27 dirigeants ont décidé de finaliser un accord politique visant à modifier le traité de Lisbonne sur la base d'un rapport préparé par le très "charismatique" Herman Van Rompuy. Cette réforme est censée préparer la pérennisation du Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) qui a déjà sévi en Irlande et en Grèce et dont a garantie s'étend jusqu'en juin 2013. A l'origine partant d'une noble idée (celle de sauver un voisin dans la panade), "tout se passe comme si les crises grecques et irlandaises étaient l'occasion pour les élites financières et les technocraties européennes de mettre en oeuvre la 'stratégie du choc', en profitant d'une situation exceptionnelle pour approfondir l'agenda néolibéral... Alors même que la crise est le fait des politiques menées ces vingt dernières années, dont la réforme annoncée du traité de Lisbonne apparaît comme la radicalisation". Ouah ! La "stratégie du choc" chère à Naomi Klein est donc en voie d'exécution sur le Vieux Continent (voir par ailleurs). Regardons cela de plus près : pour que le FESF ait des chances de continuer au delà de 2013, il faut certes l'encadrer (afin de ne pas déplaire aux contribuables allemands... les premiers à mettre la main à la poche en cas de refinancement d'un état membre) mais en limitant ses contraintes pour ne pas affoler les marchés (caractère non automatique, cadre juridique flou, encadrement par la Commission Européenne dont on connait la virulence contre la finance,...). En échange de cette intolérable atteinte à la liberté de plumer son prochain, la proposition franco-allemande suggère une réforme profonde de la gouvernance de la Zone euro. Au programme : discipline, contrôles et sanctions. Bref, de l'austérité sévère pour les décennies qui viennent, non pas pour les marchés mais pour les populations (qui vont continuer à payer pour les errements de la finance). Désormais, les budgets publics vont passer sous le contrôle des marchés. Drôle de façon de concevoir une démocratie... Pour aller plus loin, parions que cette réforme sera adoptée sans la consultation du peuple alors que toute modification du traité de Lisbonne doit faire l'objet d'un aval de celui-ci dans les 27 pays concernés... N'oublions pas que pendant ce temps là, un pays soi disant trop petit pour être viable et faire face à la mondialisation, qui se gouverne grâce à une coalition de tous les partis, qui est un exemple de démocratie grâce au référendum d'initiative populaire, qui connait un développement remarquable et dont le niveau de vie de la population augmente chaque année, bref un petit pays qui ne connaît pas la crise et qui n'est pas dans l'Union Européenne : la Suisse... A nous de nous poser les bonnes questions...
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