Plus personne n'ignore la signification des mots fonds de pension, délocalisation ou globalisation. Ces notions font partie de notre quotidien mais elles sont angoissantes. Elles sont synonymes de fermeture d'usines, de perte massive d'emplois, de désertification économique,... Bref, la mondialisation touche tout le monde y compris dans les contrées les plus reculées de notre pays. C'est en substance le résumé de ce film documentaire qui raconte cette phase récente du capitalisme dominée par des mécanismes financiers globaux et implacables. On se trouve dans la vallée de l'Arve : 12.000 salariés travaillent encore dans 500 entreprises de décolletage pour fournir des pièces mécaniques aux secteurs de l'aérospatiale, de l'automobile ou du médical. Victimes de leurs succès, la plupart de ces entreprises ont déjà été rachetées par des fonds de pension anglo-saxons dont l'unique souci est la rentabilité maximale à court terme. Préservation de l'emploi et pérennité de l'entreprise ne sont plus des notions importantes pour un actionnariat anonyme et lointain. Choc des cultures au programme. Selon l'économiste Frédéric Lordon, "A elle seule, l'histoire de cette vallée raconte toute l'histoire récente du capitalisme". En résumé, on se retrouve au centre d'une logique implacable : on devient bankster ou on crève. On délocalise son entreprise ou on la vend à un autre qui le fera. On bouleverse l'existence de millions de gens ou on disparaît. On fout en l'air un pays parce que c'est comme ça qu'on s'enrichit. Et maintenant que la ruine est complète, il ne reste plus qu'à attendre l'explosion finale. Cette économie désastreuse ne produit que du malheur et nous conduit tous vers le pire...
mercredi 15 décembre 2010
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