Les chômeurs paieront. Tel en a décidé David Cameron, le premier ministre britannique quand il a présenté sa réforme sur l'Etat-providence. Alors que celui-ci engloutissait 220 milliards d'euros en 2010, l'objectif du gouvernement anglais est de réduire cette somme de 10% comme nous le révèle cet article publié par Alternatives Economiques. "L'objectif officiel est de réduire ces dépenses de 10% en trois ans, notamment en rassemblant l'ensemble des prestations versées aux personnes d'âge actif dans une allocation unique dont le montant ira déclinant en fonction du revenu d'activité : chaque livre gagnée en travaillant entraînera une réduction de 65 pence des aides sociales, alors qu'actuellement toute hausse du revenu d'activité se traduit par une baisse identique des prestations". Bref, les Britanniques vont expérimenter l'équivalent de notre RSA. Mais pour être sur que les chômeurs cherchent bien un job, ils vont tester le "workfare" : travailler pour rembourser l'aide sociale reçue. Car comme de bien entendu, le chômeur est un gros fainéant (contrairement à d'autres qui vivent de leurs rentes). En France aussi, on s'achemine vers le même type d'obligations. Fillon avait d'ailleurs déjà proposé un texte allant dans ce sens : le CI-RMA (Contrat d'Insertion - Revenu Minimum d'Activité) mais Borloo, pour qui tout travail mérite salaire avait refusé. Quant à Sarkozy, n'oublions pas ce qu'il déclarait en 2007 durant la campagne électorale : "je propose qu'aucun minimum social ne soit accordé sans la contrepartie d'une activité d'intérêt général". "Mais pour que les chômeurs apportent leur contribution à la réduction des déficits publics, les propositions ne se limitent pas au "workfare". Le projet de budget français pour 2011 prévoit 60.000 emplois aidés de moins dans le secteur privé (là où les emplois aidés débouchent le plus souvent sur des embauches), les crédits de Pôle Emploi sont réduits de 5% et le nombre de salariés de 4% (soit 1.800 personnes de moins), alors que tous les spécialistes soulignent l'importance de l'accueil et de l'accompagnement des personnes pour qu'elles reprennent pied et retrouvent un emploi". Bref, de l'Angleterre à la France, la façon de penser est étroite comme la Manche. Faire travailler des gens en échange de leurs allocations, quelle nouvelle ! Mais que faire quand il n'y a pas de travail ? On peut peut-être licencier des gens qui ont un job pour les remplacer par des allocataires "gratuits". Au secours Voltaire, ils sont devenus tous fous...
La France d'en bas, celle de Sarkozy.
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