Au lit le souriceau ! Il est l'heure pour Mutti Merkel de le mettre au dodo. Normal au lendemain de tous ses efforts pour éviter l'inévitable... La chancelière allemande était donc à Paris pour rencontrer notre omniprésident afin de voir ensemble comment sauver la monnaie unique européenne. Contrat rempli d'après les louanges unanimes de nos médias aux ordres de l'UMP. Ainsi, comme le souligne cette dépêche de l'AFP, le couple franco-allemand nous fait part des mesures phares destinées à faire "taire" la spéculation. "La France et l'Allemagne vont proposer de créer un gouvernement de la Zone euro" devant se réunir deux fois par an avec pour patron la "serpillière humide", Herman Van Rompuy. Fichtre ! En voilà une bonne idée... Sauf que cela existe déjà ! Mais de qui se moquent-ils ? Allô papa c'est quoi l'Eurogroupe ? Comme le note Wikipedia, c'est justement une instance chargée de coordonner la politique économique de la Zone. Pour information, ce gouvernement économique de la Zone euro existe déjà depuis plus de... 14 ans ! Bref, on enfume le monde en lui faisant croire que l'on avance alors que l'on fait du surplace. Sans parler que ce cache-misère doit encore recevoir l'aval des quinze autres états. Les autres mesures phares de ce sommet sont du même acabit. On apprend donc que la France et l'Allemagne souhaitent voir instaurer une taxe sur les transactions financières (nous imaginons volontiers la tête de nos voisins, banquiers et luxembourgeois...!). De la même façon, les deux dirigeants vont proposer "que les 17 pays membres de la Zone euro adoptent avant l'été 2012 la règle d'or sur l'équilibre budgétaire, déjà en vigueur en Allemagne et en cours d'adoption en France". Une bien étrange façon de présenter les choses de la part de ces journalistes de l'AFP. Ils ont l'air de prendre leurs désirs pour des réalités. Ils ont surtout omis de dire que pour le moment le PS se refuse à voter une telle disposition. Et rien ne dit que l'Espagne, le Portugal, la Grèce, l'Italie,... et tous les autres vont l'accepter. Bref, encore un voeu... Le plus important de ce sommet reste surtout le fait que l'Allemagne a tenu bon et a refusé de discuter sur les eurobonds. Au point que Nicolas Sarkozy en a mangé son chapeau en se sentant obligé de déclarer : "ces euro-obligations mettraient gravement en danger les pays les mieux notés et ne pouvaient être que l'aboutissement d'un processus d'intégration". La victoire allemande est par ailleurs complète puisque Mutti Merkel a refusé aussi l'augmentation du Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF). En résumé et comme on l'a déjà vu sur ce blog, l'Allemagne ne payera plus pour les autres (voir par ailleurs). Tout le reste n'est que de l'enfumage pour journalistes et gogo-électeurs. Ce sommet de crise n'est qu'une montagne qui vient d'accoucher non pas d'une souris mais d'un souriceau... Mort né...
mercredi 17 août 2011
Enfumage à tous les étages...
Libellés :
allemagne,
budget,
crise,
deficit,
dettes,
économie,
eurogroupe,
fesf,
finances,
france,
merkel,
récession,
sarkozy,
sommet international,
spéculations,
taxes,
van rompuy
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire