Alors que les agences de voyage n'en finissent plus de brader leurs prix pour tenter de nous faire partir en Tunisie à l'occasion de ces mois d'été, il semble bien que ceux qui boudent ce pays ont de bonnes raisons de le faire. Le jasmin n'est toujours pas fané. La révolution ayant conduit au départ du président Ben Ali est loin d'être terminée. Pire on assiste depuis plusieurs jours à un regain de violence dans les rues des principales villes tunisiennes. On se souvient que l'étincelle qui avait mis le feu aux poudres en janvier dernier résidait dans l'immolation d'un jeune vendeur de fruits et légumes sur le marché de Sidi Bouzid (voir par ailleurs). Si les mêmes causes produisent les mêmes effets, on peut avoir peur pour les jours qui viennent. En effet, comme le souligne cet article publié sur le site du quotidien Metro, un adolescent de Sidi Bouzid vient à nouveau de perdre la vie suite à des manifestations contre la police. Comme quoi rien n'a vraiment changé dans ce pays : les flics ripostent toujours à balles réelles contre les manifestants. Il faut dire que ces derniers vivent des attaques incessantes de leurs commissariats depuis plusieurs jours à travers tout le pays comme le révèle ce papier publié sur le site Atlasinfo. "Les attaques les plus graves se sont produites à Menzel Bourguiba (65 km au nord de la capitale), où un groupe d'extrémistes religieux mêlés à des délinquants a pris d'assaut le poste de police et volé les armes". Au fait Messieurs les publicitaires ? Qu'avez-vous prévu pour tous ces touristes qui vont se retrouver coincés dans un pays en proie à des troubles pouvant déboucher sur une guerre civile ? En Tunisie comme ailleurs, le prix du séjour est inversement proportionnel à la montée de la colère. A méditer pour ceux qui seraient sensibles au discours marketing...
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