mardi 23 novembre 2010

La bonne et les mauvaises nouvelles de l'emploi...

Il paraît que l'emploi s'est repris en France en ce troisième trimestre. Ce n'est pas moi qui le dit mais notre président. Lors de son intervention télévisée de mardi dernier, Nicolas Sarkozy s'est félicité de la création nette de 100.000 emplois en un an. Bonne nouvelle ? Certes... mais celle-ci se paye d'une précarité accrue ne suffisant pas à compenser le déficit d'emplois engendré par la crise comme nous le rappelle ce papier d'Alternatives Economiques. Le troisième trimestre a vu la création de 45.000 emplois selon les premières estimations de l'INSEE, ce qui représente à n'en pas douter une très bonne nouvelle. Il n'en demeure pas moins que cette bonne nouvelle en cache deux moins bonnes. La première est que cette progression de l'emploi salarié ne couvre pas le nombre de candidats qui devraient normalement se présenter sur le marché du travail. En période de crise, bon nombre d'étudiants, de femmes au foyer,... hésitent à se lancer sur le marché du travail et reportent cette décision à des jours meilleurs ce qui explique ce solde positif de création d'emplois. "En d'autres termes, si demain la situation de l'emploi s'améliore, on verra alors ces candidats venir gonfler les rangs de ceux qui cherchent un emploi. Par conséquent, à moins de parvenir à créer beaucoup d'emplois dans les deux années à venir, le chômage risque fort de repartir à la hausse, l'accalmie actuelle n'étant due qu'à cette flexion". La seconde raison de ne pas se réjouir trop vite de cette statistique sur la création d'emplois est que les emplois crées sont pour la très grande majorité des emplois intérimaires. Quand il y a eu 100.000 emplois crées au cours des quatre derniers trimestres, la progression dans l'intérim a été de 97.000 postes de travail. "Les chiffres de l'enquête emploi (qui porte sur l'ensemble des activités, marchandes ou non marchandes, salariées ou non) montre qu'entre le quatrième trimestre 2009 et le deuxième trimestre 2010, si l'emploi total en France métropolitaine a progressé de 108.000, le nombre d'emplois en équivalent temps plein, lui, a diminué de 111.000, ce qui signifie que l'emploi à temps partiel (le plus souvent subi) a sensiblement progressé. Quant au nombre d'emplois temporaires (CDD ou intérim), il a progressé de 170.000 durant la même période. Autrement dit, il y a certes plus de monde en emploi, mais les postes qui se créent sont de plus en plus précaires". De quoi finalement refroidir les enthousiasmes délirants de nos hommes politiques et nous éviter une propagande bien indigeste en ces périodes troublées...


Rappel : promesses électorales de 2007
envoyé par toff48. - L'actualité du moment en vidéo.Blogger

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire